Il fut un temps où la consommation de sa voiture correspondait plus ou moins à celle indiquée par le constructeur lors de l’achat. Bien entendu, le mode de conduite devait être économique, mais on y arrivait assez facilement.
Depuis que les tests de consommations sont normalisés, étiquette-énergie oblige, les constructeurs ont trouvé de nombreuses astuces afin d’atteindre des consommations basses.
L’Internation Council on Clean Transporation de Berlin a ainsi constaté que si la différence entre consommation réelle et annoncée était de moins de 10% en 2001, en 2011 elle peut atteindre 25 % ! (article 20minutes )
Ainsi l’heureux propriétaire d’une voiture neuve qui annonce fièrement 5 litres aux 100km, consommera plus d’un litre de plus, même en s’évertuant à conduire de façon « économique ».
Le TCS constate également le phénomène. Les consommations annoncées sont en moyenne de 0,5 à 1 litre plus élevées dans la réalité.
Quelques extraits tirés de la brochure TCS « catalogue consommation 2013 » :
La directive UE permet, par exemple, de déterminer la consommation d’usine «officielle» avec un modèle de base léger. Dans la réalité, une version richement équipée peut peser 100 à 200 kg de plus à vide, ce qui équivaut à une surconsommation de 0,5 à 1,0 l/100 km.
Alors que sur la route le climatiseur, le chauffage, la ventilation et l’éclairage augmentent la consommation de carburant, ces consommateurs d’énergie doivent être débranchés lors des mesures…
Les constructeurs automobiles savent aussi qu’une température idéale et le choix des pneus influencent la consommation.
Un conducteur expérimenté peut, en adoptant un mode de conduite prévoyant, atteindre en règle générale la consommation indiquée par l’usine à la rubrique «mixte». Mais plus les voitures sont sobres, plus cet objectif est difficile à réaliser. Pour les automobiles qui affichent 5 l/100 km pour la consommation mixte, la valeur plus élevée indiquée sous «urbain» est un indicateur plus réaliste.
Que retenir de ce qui précède ?
1) On constate que les voitures sont de plus en plus sobres. Voici, ce que le TCS dit à ce sujet :
Grâce au progrès technique, les voitures neuves ont des rendements énergétiques toujours meilleurs.
Etant donné que les acheteurs ont une préférence pour des voitures toujours plus grandes et plus lourdes, la consommation moyenne des voitures neuves n’a diminué depuis 2000 que de 2% par an. En 2011, la consommation moyenne de carburant a reculé à 6,39 l/100 km.
2) Mais ce chiffre de 6,39 l/100 km est vraisemblablement basé sur les données des constructeurs. Dans ce cas, une partie de ce progrès est virtuel, les constructeurs devenant aussi de bons élèves qui savent de mieux en mieux passer leurs examens; et sans « tricher » puisqu’ils se conforment aux règles.