L’hydraulique suisse n’a pas dit son dernier mot

Avec la décision de l’abandon du nucléaire et le passage progressif à la mobilité électrique, les besoins en électricité d’origine renouvelable ne feront qu’augmenter en Suisse.

Dans ce cadre, la Confédération a annoncé en décembre 2021 que 15 nouveaux projets hydro-électriques pourraient être lancés ces prochaines années. Cette annonce est le résultat d’une table ronde réunissant Confédération, cantons, associations écologistes et producteurs d’électricité. Ces nouveaux projets hydro-électriques pourraient permettre une production supplémentaire de  2 TWh d’électricité renouvelable. Ceci est réjouissant, car il était souvent dit que la Suisse avait quasi atteint le maximum possible en matière d’électricité hydraulique si l’on tenait compte des contraintes écologiques.

Il s’agit néanmoins de nuancer cette annonce en rappelant que les centrales nucléaires que l’on souhaite remplacer fournissent chaque année environ 19 TWh (2021) d’électricité… Ce surplus ne permettrait ainsi de combler qu’environ 10% de la production nucléaire. De plus, cet accord ne signifie pas forcément qu’il n’y aura pas d’oppositions à ces 15 projets.

Mais au-delà de ces chiffres, il faut aussi noter l’importance de l’électricité hydraulique en tant que « enabler » des autres énergies renouvelables. Comme l’explique un article du magazine « énergies renouvelables » ce terme anglais signifie que l’énergie hydraulique devient une condition nécessaire à l’efficacité des énergies éoliennes et solaires. En effet, les capacités de stockage de l’énergie hydraulique permettent de mettre en réserve les productions intermittentes comme le vent et le solaire pour les délivrer en adéquation avec les besoins.

Cette fonction de stockage devient ainsi toujours plus importante et les procédures et technologies actuelles doivent s’adapter afin d’être beaucoup plus flexibles comme l’expose le magazine « énergies renouvelables ». Ainsi, les turbines hydrauliques vont devoir tourner à des vitesses très différentes pour se caler « en continu » sur les besoins. Ceci va influer sur les rendements de celles-ci car elles ont été conçues pour fonctionner avec un débit d’eau optimum. A d’autres débits on constate, par exemple, l’apparition de tourbillons instables. Des programmes de recherche sont ainsi lancés pour améliorer la flexibilité tout en limitant les pertes de rendement et l’usure des installations suite à une sur-sollicitation. Par exemple, il est envisagé d’utiliser des batteries électriques tampons pour laisser le temps à la turbine d’atteindre « tranquillement » sa vitesse de production ou re-pomper directement une partie de l’eau dans le barrage pour éviter de faire varier la vitesse de la turbine [court-circuit hydraulique]). Dans le même article,  Klaus Jorde de l’Office Fédéral de l’Energie pense que si des solutions techniques seront certainement trouvées, il s’agit maintenant de proposer des mécanismes financiers qui incitent les exploitants à investir dans le domaine la flexibilisation de la production.

On pourrait imaginer que les nombreuses difficultés à faire passer les projets de parcs éoliens pourraient réorienter certains investissements vers l’énergie hydraulique. Mais l’hydraulique rencontre aussi les mêmes blocages comme l’illustre le projet de rehaussement du barrage du Grimsel prévu il y a 20 ans et toujours bloqué devant les tribunaux… A ce sujet, la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a proposé avec le Conseil Fédéral en février de cette année que chaque projet de centrale hydroélectrique ou éolienne ne puisse être contesté qu’une seule fois et qu’un permis de construire ne soit plus exigé pour poser des panneaux solaires en façade.

Tout ceci démontre qu’il s’agit de trouver un équilibre entre la protection de l’environnement local, l’autonomie énergétique et les enjeux environnementaux globaux.

Sondages géothermiques à Genève

Depuis le 13 septembre, les Services industriels de Genève mènent une vaste campagne d’analyse nocturne du sous-sol genevois. Il est vrai que la région genevoise a une potentiel géothermique prometteur qui pourrait couvrir 20% des besoins totaux de Genève en chaleur et en froid d’ici 2035 !! (article sur RTS). Des camions font vibrer le sol et les résonances sont enregistrées par des capteurs ce qui permettra de déterminer les lieux les plus prometteurs en matière de géothermie.

Si Genève est une région très prometteuse, le canton de Vaud dispose aussi d’un potentiel prometteur qui est estimé à 350 GWh/an, soit l’équivalent de l’alimentation en chaleur de 20’000 ménages. Pour l’exploiter, le Canton mise sur la création de 20 centrales géothermiques d’ici à 2050. Deux projets sont déjà bien avancés : à Vinzel, un forage à 2’200 mètres de profondeur est prévu pour alimenter un chauffage à distance, à Lavey-les-Bains c’est un forage de 2’300 à 3’000 mètres qui permettra de produire à la fois de l’électricité (4 GWh/an) et de la chaleur pour les bains thermaux (15 GWh/an). D’autres projets sont également en cours de planification. (voir le cadastre de géothermie basse température sur le géoportail  vaudois www.geo.vd.ch  [thème énergie]).

Dans le journal 20 minutes on apprend aujourd’hui que des boîtiers de mesures ont été vandalisés à Genève avec des dégâts se montant à 90’000.- Frs. Des bouteilles ont même été lancées sur des employés. On apprend également que les vibrations ont été plus fortes que prévu et que les camions vibreurs les plus bruyants ont été retirés pour ménager la population et certainement pour éviter d’attiser les oppositions.

En ce qui concerne le vandalisme, l’article ne nous donne pas les raisons, mais on peut constater que malgré l’urgence climatique et les objectifs nécessaires de diminution de nos émissions polluantes, les projets d’exploitations d’énergies renouvelables entraînent souvent de fortes oppositions. Même si certaines oppositions sont parfois compréhensibles, on doit reconnaître que le principe du « not in my backyard« ,  l’opposition absolue à tout risques financiers ou technologiques (même très faibles) et la non acceptation de tout désagrément, même temporaire, sont à l’oeuvre.

Dans le cas de la géothermie, les risques sont très réduits, mais l’expérience du mini « tremblement de terre » survenu lors d’un forage dans la région bâloise permet à certain d’attiser les craintes. De plus, les ressources ne sont jamais garanties. En effet, certains forages, comme celui de  St-Gall, se sont révélés décevants. (voir nos posts précédents).

En ne voulant rien changer, en n’acceptant aucun compromis ou risque, la Suisse ne pourra jamais atteindre ses objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre. Ne pourrait-on pas prendre exemple sur les ingénieurs et décideurs courageux qui dans les années ’50 ont développé nos grands barrages hydrauliques et ont permis à la Suisse de disposer aujourd’hui d’une production électrique majoritairement renouvelable ?

L’information à la population a été faite, de nombreux articles et des documents didactiques produits, mais on peut constater que la sensibilisation de la population et des jeunes en particulier est un travail inlassable pour contrer les « fake news », les exagérations, et les lobbys du « non changement ». Il est important d’apporter des renseignements crédibles et mesurés, ne jamais cacher les compromis et risques nécessaires tout en démontrant que ceux-ci sont acceptables en comparaison des bénéfices que nous pourrons tirer d’une société énergétiquement durable.

 

Energies « vertes » : toutes les vérités sont bonnes à dire, mais alors toutes !

Le questionnement d’une enseignante et de ses collègues et élèves sur le documentaire « la face cachée des énergies vertes » vu il y a quelques temps à la TV nous donne l’occasion de vous faire part de notre réflexion sur cette thématique controversée. A une époque où l’éducation aux médias est un enjeu majeur, ce film nous rappelle combien il est important de remettre les propos d’un auteur dans leur contexte, de questionner les sources, et de prendre du recul par rapport au message délivré.

Il est vrai qu’au visionnement de ce reportage, on pourrait être tenté de remettre en question nos certitudes sur les énergies renouvelables. En effet, l’enquête se targue de faire la lumière sur leur « face cachée passée sous silence tant les enjeux industriels et politiques sont considérables ». En pointant les métaux rares nécessaires, la pollution des environs des sites d’extractions ou encore le problème du recyclage des installations, ce film de G. Pitron et J.-L. Pérez dresse un bilan catastrophique de la direction qu’est en train de prendre la transition énergétique articulée par les politiques de nos pays « industrialisés ».

C’est justement le ton particulièrement négatif utilisé dans ce reportage, uniquement à charge, comme le soulève C. Pacary, dans sa critique publiée dans « Le Monde », qui dérange. En effet, le film pointe seulement les problèmes posés par l’utilisation des technologies solaires et éolienne, ainsi que l’électrification de notre mobilité. Or, on ne nous apprend rien en montrant que les énergies renouvelables ont des défauts. Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls, si on mentionne encore leur intermittence, ou les difficultés de stockage, par exemple. Pourtant si on avait trouvé une source d’énergie sans défaut, on n’aurait pas de problème avec notre utilisation d’énergie. Malheureusement une telle source n’a pas encore été découverte. Et n’existe peut-être pas…

Il aurait dès lors été plus constructif de mieux mettre en balance ces problèmes avec les avantages des énergies renouvelables ou encore les défis également monumentaux que pose l’utilisation des énergies non-renouvelables actuellement. Citons par exemple la pollution induite par l’extraction des hydrocarbures non-conventionnels, auxquels nous devrons avoir de plus en plus recours (ex : gaz de schiste). Rappelons également qu’avec les énergies renouvelables, la pollution concerne surtout la partie « transformation », donc les installations de transformation d’énergie primaire en électricité. Or, une fois que toutes ces « centrales électriques » seront installées, la production d’électricité renouvelable aura relativement peu d’impacts. En revanche, avec les énergies non-renouvelables, en plus des impacts liés aux installations de transformation, la pollution provient principalement de la ressource et est donc sans fin.

Image tirée du film La face cachée des énergies vertes

De plus, certaines méthodes du reportage nous semblent discutables comme celle de présenter une situation d’échec très spécifique pour invalider une technologie. Ainsi, un champ d’éoliennes démantelées et laissées sur place est présenté. On comprend bien que si ce chantier avait été géré correctement, cette situation ne se serait produite. Dans le même ordre d’idée, il est arrivé que toute une flotte d’un modèle de voiture soit rappelée à l’usine en raison d’accidents imputés une erreur de conception sans que cela remette en cause toute la filière automobile. A l’exception du nucléaire, dont les conséquences d’un accident sont incalculables, un cas de mauvaise mise en place ne devrait pas être utilisé pour invalider l’ensemble d’une technologie.

Le problème du message laissé par ce reportage est que si l’on s’arrête à pointer du doigt les énergies renouvelables sans rappeler celui des économies d’énergie et de la sobriété en général, cela revient à se convaincre de ne rien changer à notre société ou nos habitudes. Rappelons que c’est exactement le genre d’arguments qu’affectionnent pro-énergies fossiles, pro-nucléaires voire certains climato-sceptiques. Interrogés par des journalistes et internautes (ici et ici), les auteurs ont eu l’occasion de répondre que leur intention était juste d’informer et alarmer mais qu’au fond leur avis est bien sûr en faveur des énergies renouvelables et de la sobriété énergétique. Cependant, c’est leur reportage diffusé en heure de grande écoute qui a fait beaucoup de bruit, dans lequel ces prises de position restent, à notre sens, trop discrètes.

Sur cette thématique complexe, il est d’autant plus important de sensibiliser les élèves et le public en général à garder un regard critique face à l’information. Or, dans ce domaine en constant progrès, les chiffres changent très vite et on se retrouve souvent face à 2 affirmations totalement contradictoires. Ex : un rapport de l’ADEME de 2012 cité dans le reportage dont les conclusions seraient que les impacts environnementaux d’un véhicule électrique sont aussi importants que ceux d’un véhicule thermique. Or, une étude du PSI de 2020 (citée par Marc Müller[1] dans cette vidéo qui analyse le reportage) affirme que dans la grande majorité des cas, les impacts sont moindres pour l’électrique que pour le thermique. Ce qui était sûrement vrai il y a seulement 10 ans peut être dépassé aujourd’hui.

Au passage, rappelons que la transparence des sources utilisées est souvent un gage de crédibilité. Citons à ce propos le calculateur développé par le PSI en parallèle à l’étude précitée, qui permet de visualiser les impacts environnementaux (émissions de CO2, mais aussi d’autres indicateurs) de véhicules électriques, à hydrogène et moteurs thermiques avec différents carburants.

Pour terminer, ce reportage a le mérite de nous rappeler et illustrer quelques côtés négatifs des énergies renouvelables peu souvent cités, il est vrai. Dès lors, à nous de poursuivre la réflexion intelligemment pour aller vers une transition énergétique rationnelle. Citons deux pistes particulièrement sensées :

  • chaque filière énergétique mérite une réflexion globale, dans une perspective circulaire, afin de prendre en compte tout le « cycle de vie ».
  • les objectifs ne doivent pas être perdus de vue et fondus dans les défis technologiques. Sinon on se retrouvera avec des productions d’électricité 100% renouvelables mais une consommation colossale ou encore des voitures de plus en plus électriques, mais beaucoup trop lourdes, trop nombreuses, trop souvent utilisées et « mal » fréquentées.

Voilà encore quelques points à retenir pour les animations :

  • Garder les termes scientifiques et un ton neutre :
    • Renouvelables au lieu de propres ou vertes.
    • Pollue peu, moins, plutôt que ne pollue pas.
  • Veiller à l’exactitude des termes :
    • Renouvelable = solaire, éolien, mais aussi hydraulique et biomasse et géothermie
  • Se souvenir qu’il n’existe pas (ou n’a pas encore été découverte) une source d’énergie à zéro impact. C’est pourquoi dans le message que l’on laisse aux élèves, l’utilisation rationnelle de l’énergie et la sobriété sont primordiales.

 

Merci à Martin Reeve pour sa relecture et ses conseils avisés et à Aline Clerc pour ses inputs.

 

[1] Auteur du film « A contresens », une enquête sur l’information autour de la voiture électrique.

Ces ingénieuses inventrices oubliées…

Dans un monde qui historiquement a été dominé par les hommes, il est normal que proportionnellement peu de femmes aient eu l’opportunité de se distinguer dans le domaine scientifique et technique.

Si l’on consulte sur Internet divers sites listant des inventions importantes réalisées par des femmes, on constate deux choses :

  1. il y a une très grande majorité de femmes inventrices au 20ème siècle ce qui est probablement la conséquence de leur émancipation progressive (études, travail, justice, opportunité de déposer un brevet, etc.)
  2. les inventions présentées dans certaines listes sont particulièrement liées au contexte domestique (invention du sac en carton à fond plat, de la machine à laver, de la planche à repasser moderne…). D’un côté, il est logique que ces inventrices aient exprimé leur créativité dans le contexte dans lequel on les avait cantonnées mais on peut aussi supposer que ces listes sont elles-mêmes un peu machistes. En effet, des femmes ont été novatrices dans bien d’autres domaines comme le montre la liste de wikipedia.

Et rendons particulièrement hommage à l’américaine Tabitha Babbitt qui, en 1813, a fait éclater tous les préjugés en inventant la scie circulaire !!! et à l’écossaise Jude Almeida qui, en 1966, fut la première à identifier un groupe inconnu de virus qui sont aujourd’hui dénommés Corona !

Si le nombre restreint d’inventrices et de grandes scientifiques s’explique historiquement et sociologiquement, un autre phénomène est probablement aussi à l’œuvre. Ces femmes ont sans doute été moins médiatisées que leurs contemporains masculins et leurs contributions à la science minorées. Dans ce contexte, il est légitime aujourd’hui de redécouvrir et célébrer des femmes remarquables qui, dans un contexte qui leur était hostile, sont parvenues néanmoins à exprimer leur génie inventif.

Dans le domaine qui nous concerne, l’ingénierie énergétique, on peut citer tout particulièrement :

Alice Parker (1895-1920), inventrice d’un système de chauffage central à gaz

Cette afro-américaine a inventé un système de chauffage à gaz pour alimenter des immeubles entiers. Elle déposa un brevet en 1919 qui proposait d’utiliser le gaz naturel pour le chauffage d’immeubles alors qu’il avait jusqu’alors un usage industriel, son concept prévoyait une production centralisée et une transmission de la chaleur par air chaud. La vraie originalité de sa proposition et qui lui valut l’acceptation de son brevet, était que son système permettait de réguler la température différemment selon les espaces chauffés. Malheureusement pour elle, son concept ne fût jamais appliqué car il ne résolvait pas les risques d’explosion, de feu et de brûlures. Pratiquement rien n’est connu de la vie d’Alice Parker à part qu’elle travaillait comme cuisinière particulière et que son mari était un majordome

Margaret A. Wilcox (1838 – ?): inventrice du premier chauffage de voiture en 1893.

Cette américaine a été l’une des premières ingénieures mécaniciennes. Elle a notamment inventé la première machine à laver le linge et la vaisselle (on peut imaginer que tout n’était pas lavé en même temps…). Sinon on lui doit le premier chauffage de voiture dont elle a déposé en le brevet en 1893. Celui-ci était constitué d’une chambre de combustion sous la voiture et de tuyaux pour transmettre de l’eau chaude. Son système redirigeait de l’air au-dessus du moteur pour alimenter le chauffage ce qui correspond au principe de base utilisé dans les automobiles modernes. Elle a également inventé une chaudière en collaboration avec un certain Harry S. Stewart.

Eunice Newton Foote : qui a découvert l’effet du CO2 comme gaz à effet de serre

Eunice Newton Foote (1819-1888) a été la première à expérimenter l’effet de réchauffement produit par l’action des rayons du soleil sur différents gaz. En 1856, elle a théorisé le fait qu’une augmentation de la quantité de CO2 dans l’atmosphère influence la température.

Elle est ainsi la première à avoir fait le lien entre la présence de CO2 dans l’air et le réchauffement climatique. Eunice Newton Foote n’a été redécouverte qu’en 2010 et il n’est pas clair si John Tyndall, à qui l’on attribue généralement cette découverte en 1859, avait eu vent de ses recherches. Cette question a fait l’objet d’une enquête historique qui s’intéresse aux inventions « simultanées » mais aussi bien entendu aux biais sociaux (genre, professionnel-amateur, etc.) :

Maria Telkes (1900-1995): pionnière dans le domaine de l’énergie solaire

Cette americano-hongroise physicienne-chimiste et inventrice s’est particulièrement intéressée à l’énergie solaire et à son stockage thermique. Elle a notamment inventé un désalinisateur solaire pour bateau de sauvetage pendant la seconde guerre mondiale. En 1948, en collaboration avec l’architecte Eleanor Raymond, elle a conçu le Dover Sun House. Entre les murs de ce bâtiment un sel particulier pouvait fondre sous l’effet du soleil, emmagasiner la chaleur et la réémettre une fois durci. Son système utilisait des vitrages pour capter la chaleur solaire et l’amener au niveau des sels. Dans les années 70 elle a créé plusieurs entreprises novatrices dans le domaine du solaire puis participé dans les années 80’ à la construction d’une maison solaire autonome.

Ces quelques exemples plaident bien évidemment pour une meilleure représentativité des femmes au sein des entreprises techniques !

La géothermie a de l’avenir, même en Suisse.

Il est important de distinguer deux types de géothermie :

Les forages géothermiques verticaux pour pompe à chaleur
Dans ce cas on creuse entre 120 et 150 mètres de profondeur. A ces profondeurs une température de 8°C à 15°C est exploitée. Il s’agit donc de géothermie à « basse température ». Pour que cette chaleur soit utilisable dans la maison il est nécessaire de l’augmenter à l’aide d’une pompe à chaleur. Cette dernière nécessite de l’énergie (souvent électrique) pour fonctionner, mais le bilan est positif par rapport à un chauffage électrique direct car on parvient généralement à puiser les 2/3 de l’énergie dans l’environnement pour seulement 1/3 d’énergie électrique pour le fonctionnement de la pompe à chaleur. Ce système est bien entendu optimal si l’électricité utilisée est d’origine renouvelable !

Les forages géothermiques de moyenne et grande profondeur
Ceux-ci nécessitent des forages de centaines de mètres voire de kilomètres pour atteindre des zones très chaudes, suffisantes pour chauffer directement des bâtiments ou même actionner des turbines et produire de l’électricité. Dans ce cas, il s’agit de géothermie à « haute température ». Si en Suisse les pompes à chaleur géothermiques se sont beaucoup développées ces dernières années, en particulier dans le domaine des villas, la géothermie profonde a connu des échecs qui ont beaucoup « douché » les espoirs qu’elle avait fait naître.

  • En 2006, Un projet bâlois de forage à 5 kilomètres de profondeur a causé un très petit séisme sans conséquences (3,4 sur l’échelle de Richter). Ceci à suffit à suspendre puis annuler tout le projet. Cet échec à offert aux détracteurs de la géothermie profonde un argument pour s’opposer à tout nouveau projet en agitant le spectre du tremblement de terre. Cela a été le cas par exemple à Haute-Sorne dans le Jura, mais les opposants ont été déboutés par le Tribunal fédéral en décembre 2018, les risques étant jugés très faibles.
  • Dans le canton de St-Gall, un autre projet de 4’000 mètres de profondeur n’a finalement pas trouvé assez d’eau chaude exploitable. Le projet a été totalement abandonné en 2014.

Si l’un de ces deux projets avait été couronné de succès il est fort à parier que la géothermie profonde aurait connu un beau développement en Suisse. Ceci est d’autant plus décevant que théoriquement elle représente un immense potentiel. Mais les sous-sols suisses à 4-5km de profondeurs sont en fait très peu connus ce qui rend le succès d’un forage encore très aléatoire.

Pourtant tout n’est pas si noir puisque de nouveaux projets sont en cours ou annoncés et ceci particulièrement en Suisse romande :

Le projet à Glovelier dans la commune de Haute-Sorne (JU)
La centrale d’une puissance de 3 à 5 MWel / 20-30 MWth mégawatts prévue devrait fournir de l’électricité à 6000 ménages. Le procédé retenu par la société en charge repose sur un réseau de fissures créé par stimulation hydraulique dans des couches cristallines. Il rend les roches perméables à l’eau à des profondeurs de 4000 à 5000 mètres et permet de récupérer la chaleur régnant à ces niveaux.

>glovelier_geothermie

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Le projet de Lavey
Depuis plus de 10 ans des projets pour exploiter le potentiel géothermique de Lavey sont annoncés. En effet, en plus de l’eau chaude utilisée par les bains et qui parvient « naturellement » en surface, il est certain qu’en creusant plus profondément, il serait possible d’exploiter de beaucoup plus grandes quantités d’eau chaude. En décembre 2018, une société (AGEPP – Alpine Geothermal Power Production) regroupant des acteurs privés et publics dont l’État de Vaud a lancé une consultation publique pour un forage de 2’000 à 3’000 mètres de profondeur. L’objectif est de capter de l’eau à 110°C avec un débit suffisant pour produire avec une turbine à vapeur, 4.2 millions de kWh par an, soit la consommation électrique d’environ 1’400 ménages. Après son passage dans la turbine, l’eau encore chaude pourrait être utilisée pour un chauffage à distance. >>lavey_geothremie.pdf

Le projet de Vinzel
A Vinzel, près de Nyon dans le canton de Vaud, un autre projet va être lancé. Ce projet prévoit un forage à 2’000 mètres de profondeur qui devrait permettre d’atteindre de l’eau à 85°CCette chaleur permettrait de réaliser un chauffage à distance qui pourrait alimenter notamment une bonne partie des bâtiments de Gland. Comme tout forage il y a une part d’incertitude et il est à espérer que le débit d’eau chaude se révèlera suffisant. vinzel_geothermie_

Les projets genevois
La région genevoise est connue pour disposer d’un potentiel intéressant dans le domaine géothermique. Un premier forage à Thonex en 1993 n’avait malheureusement pas permis de disposer des débits d’eau chaude espérés ce qui a freiné le développement de la géothermie genevoise. Depuis quelque temps, l’intérêt pour la géothermie a été relancé. Un forage exploratoire à Satigny de 744 mètres de profondeur a permis en 2018 de confirmer l’existence de quantités conséquentes d’eau chaude. Ce forage de moyenne profondeur sera suivi d’autres dans divers régions du canton de Genève (en 2019 à Lully – commune de Bernex) et jusqu’en 2020. Ensuite des forages dépassant 1’500 mètres de profondeur pourront être entrepris. https://www.geothermie2020.ch/

Nous savons depuis longtemps que les solutions devront être multiples pour nous assurer un avenir énergétique durable. C’est en additionnant les nouvelles sources d’énergie renouvelables avec l’efficacité énergétique, que nous pourrons nous affranchir à terme de notre dépendance aux énergies fossiles. Il est donc réjouissant de constater que des projets de géothermie profonde sont enfin relancés en Suisse.

Nouvelles lampes led à filament

Depuis quelque temps, de nouvelles lampes led sont commercialisées. Le verre de l’ampoule est transparent et à l’intérieur des filaments s’illuminent.

Ces nouvelles lampes led ont l’avantage de ressembler « comme deux gouttes d’eau » aux anciennes ampoules à incandescence; ce d’autant plus que pour certains modèles l’électronique est complètement dissimulée dans le culot.

Le principe de fonctionnement de ces nouvelles ampoules est le suivant : de toutes petites led sont chaînées puis recouvertes d’un enduit fluorescent de couleur jaune afin de transmettre une lumière chaude. Ces chaînes de led forment les filaments.

Les avantages sont nombreux :

– l’ampoule ressemble aux anciens modèles (même taille, même aspect, etc.)
– la lumière est diffusée de manière bien moins focalisée que les autres ampoules led.
– ces ampoules sont très économiques (comparables voir mieux que d’autres modèles led).
– comme les autres ampoules led, elles donnent leur pleine puissance à enclenchement.

L’émission de la RTS A bon entendeur a réalisé en décembre un test comparatif de différentes marques. Selon ce test on peut conclure que, pour l’instant, il faut plutôt se fier à des produits de marque. En effet, certains modèles de marques moins connues ne produisent pas la quantité de lumière annoncée.

Pour ce qui est de la durée de vie, il faudra attendre le printemps pour des résultats; bien que certains modèles semblent déjà perdre en efficacité avec le temps.

De notre côté, nous avons installé depuis 6 mois le modèle Wiva dans notre cafétéria. Et voilà le résultat : deux filaments sont déjà hors service et un autre clignote désagréablement…

Notre « test » ne portant que sur un exemplaire, il est difficile d’extrapoler. Mais il est probable que, comme pour les premières lampes fluo-compactes, certains modèles manquent de fiabilité. C’est d’ailleurs le modèle classé dernier du test de la RTS… (le défaut ne concernerait que certains lots, semble-t-il…)

Toujours est-il que cette nouvelle technologie va certainement s’imposer car elle permet de grandes économies sans modifier l’habitude du consommateur.

Affaire à suivre…

L’énergie libre, Info ou intox ?

Une animatrice a été confrontée à une classe dont des élèves venaient de présenter un exposé sur « l’énergie libre », une énergie gratuite, perpétuelle et non polluante. Ce système fonctionnerait avec des aimants tournant de façon perpétuelle. L’enseignant avait l’air aussi très convaincu.

Parfois, il est difficile de répondre lorsque des élèves ou des enseignants soutiennent une théorie « non scientifique » souvent liée à des croyances (par ex. créationnisme).

Pour commencer, il ne faut pas confondre « l’énergie libre » qui est une notion assez complexe de thermodynamique et « l’énergie libre » qui est une théorie conspirationniste répandue dans le grand public. Dans tout ce qui suit, le terme « énergie libre » fera référence à cette dernière théorie.

« L’énergie libre » est un peu comme le mythe de la « voiture à eau ». Selon les tenants de cette théorie, il y aurait un moyen de construire une machine qui permettrait de produire de l’électricité sans apport d’énergie extérieur et donc sans coût; parfois celle-ci produit beaucoup plus d’énergie que celle qui lui est fournie. La machine aurait déjà fonctionné, mais cette révolution serait empêchée par une conspiration d’intérêts économiques ou scientifiques. Le concept « d’énergie libre » est assez vague et évolue dans le temps; il peut concerner, par exemple, un générateur fonctionnant sur le mode du mouvement perpétuel ou la fusion à froid.

Les sites dédiés à l' »énergie libre » sont très nombreux sur Internet. Voici un exemple : http://fawkes-news.blogspot.ch/2014/03/energie-libre-qeg-un-generateur.html

Pour donner de la crédibilité à cette théorie, ses promoteurs font souvent référence au célèbre ingénieur Nikola Tesla qui a exposé certaines théories sur l’existence d’une énergie disponible en tous points de l’univers.

Ce type de théorie a du succès car :

– Elle répond à l’attrait du mystère et du sensationnel que contient toute idée de conspiration. Des forces supérieures (états, grandes entreprises, scientifiques, extraterrestres, etc.) agiraient dans l’ombre et maniganceraient des complots gigantesques.

– L’opposition aux puissants est toujours populaire. Elle confère un statut de victime et de héros à celui qui révèle et diffuse la théorie. Celui-ci devient un combattant courageux d’une force infiniment supérieure à lui, ce qui est très valorisant (David contre Goliath).

– Tout en créant un ennemi commun à combattre, ce type de théorie permet d’identifier les responsables de situations qui nous choquent (finance injuste et destructrice, entreprises cupides, destruction de l’environnement, etc.). En le faisant, nous nous exonérons de nos responsabilités et nions la complexité de la société et notre participation individuelle à ces systèmes. Il est tellement plus confortable de désigner un responsable extérieur à soi-même.

– Cette théorie répond aussi à un rêve d’enfant. Bricoler et inventer quelque chose qui change le monde. Qui n’a pas rêvé, avec quelques planches et des clous, de se construire une fusée et visiter les planètes ?

– Cette théorie nous permet également de ne pas modifier nos comportements. Pourquoi se priver, installer des capteurs solaires et des éoliennes si inesthétiques, si une solution simple, propre et illimitée existe déjà ?

Comment répondre à ce type de théorie ?

La difficulté de « démonter » ces théories c’est que si l’on se place d’un point de vue scientifique, nous savons que nous n’avons pas tout découvert. Il est donc possible que dans le futur une nouvelle façon de produire de l’énergie émerge. Répondre simplement que « l’énergie libre » est impossible n’est pas suffisant, ni crédible. C’est plutôt au niveau de la théorie du complot et d’éléments très factuels qu’il faut répondre.

Ce qui surprend toujours dans la théorie de « l’énergie libre » c’est que les machines présentées (il y a même des plans) semblent souvent assez simples. Si vraiment un bon bricoleur peut construire une telle machine dans son garage on comprend mal comment cette révolution ne se serait pas répandue dans la société, ni qu’une autre personne quelque part sur terre n’aurait pas trouvé la même solution. Ce d’autant plus que l’invention existe depuis plus de 70 ans (avant l’électronique, etc.). La secte suisse Methernitha prétend d’ailleurs avoir construit depuis de nombreuses années une machine de ce type, la Thestatika. On voit bien ici le mélange entre croyance et technique.

Aucune entité supérieure ne peut empêcher aujourd’hui la diffusion d’une information. Si cette théorie fonctionne, il suffit à quiconque qui la possède de la poster quelque part sur Internet, même anonymement. Partout dans le monde, des curieux ou des scientifiques (ils ne sont pas tous corrompus…) pourront alors reproduire l’expérience pour la valider (surtout si cela permet de produire de l’électricité gratuite !). D’ailleurs, un grand nombre de sites diffusent de l’information à ce sujet sans rencontrer de censure.

Sur certains sites Internet, la théorie du complot va jusqu’à prétendre que le nom de Nikola Tesla aurait disparu des livres scolaires alors qu’une unité de mesure et une voiture électrique portent son nom en son honneur. Tesla était un inventeur touche à tout et génial. Il a aussi soutenu un grand nombre de théories dont certaines sont à l’heure actuelle considérées comme totalement fausses. Il ne croyait pas à l’existence de l’électron, ni à la théorie de la relativité d’Einstein. Il pensait, par exemple, que les atomes étaient immuables et qu’ils ne pouvaient pas être divisés. On peut donc être un grand ingénieur sans être un grand physicien. De plus, tout scientifique, même génial, peut se tromper.


Encourager le sens critique

Pour conclure, il est important de toujours encourager les jeunes à user de leur sens critique. Avec les nouveaux moyens de communication, ils sont bombardés d’informations diverses et doivent être en mesure de faire le tri entre le vrai et le faux. C’est d’ailleurs une des raisons qui nous a poussé à développer une animation dans le canton de Vaud intitulée « le quiz info&intox » et que le thème de la semaine des médias à l’école qui s’est déroulée la semaine passée était INFO ? ou INTOX ?

Les led sont-ils dangereux pour les yeux?

Depuis plusieurs années, la question de la dangerosité des LED est régulièrement soulevée.

Par exemple, l’émission de la rts 36,9 en a reparlé il y a quelques mois de cela.

Qu’en est-il vraiment ?

  1. La composante bleue de la lumière des LED pourrait favoriser le déclenchement de la dégénérescence maculaire qui peut affecter les personnes dès 70 ans. Mais ce n’est qu’une hypothèse.
  2. les principales causes de cette maladie sont l’âge et les antécédents familiaux et d’autres facteurs de risque (tabac, mauvaise alimentation). Certaines lumières pourraient peut-être favoriser l’apparition de la maladie.
  3. des personnes qui ont fait beaucoup de haute montagne et qui ont été exposées à de fortes lumières (réflexion sur la neige), ont plus de problèmes de dégénérescence de l’oeil.
  4. des rats ont été exposés à de la lumière led et ont développé des problèmes graves aux yeux.

Mais :

Le spectre de lumière de nos éclairage comporte toujours une partie bleue et plus la lumière est chaude moins il y en a.

Entre un guide de haute-montagne qui reçoit de la lumière intense en plein visage toute sa carrière et un éclairage led, peut-on vraiment comparer (intensité, durées d’exposition directes dans l’oeil, etc.) ?

En ce qui concerne les expériences sur les rats, on voit bien dans l’émission qu’il s’agit d’une lumière bleue intense, pas blanche ni chaude. Est-ce comparable ?

Dans l’émission, deux spectres de couleur montrent que dans une led il y a bien entendu un composante bleue mais c’est aussi le cas pour une ampoule standard.

Si les petites led de nos lampes de poche donnent de la lumière très froide, les ampoules de plafond led produisent une couleur chaude avec donc beaucoup moins de lumière bleue. Aucune distinction ou précision n’est faite dans l’émission.

Toute l’émission, dont la musique de fond est volontairement inquiétante, utilise des termes au conditionnels tels que « semblerait », « pourrait », « favoriserait le déclenchement », etc…

Même si on utilise une ampoule led très blanche, il est rare que l’on se plante le rayon dans l’oeil et pendant longtemps.

Pour terminer, l’émission précise que l’éclairage led de nos smartphones et écrans n’est pas assez puissant pour être dangereux. Ouf, l’essentiel est sauf….

Avec ce type d’émission on reste sur sa faim. Bien entendu le principe de précaution s’impose. Mais il est aussi vrai que chaque fois qu’une nouvelle technologie émerge on lui trouve tous les défauts et surtout on aime à distiller du doute. On connait tous des gens qui ne réchauffent rien au micro-onde parce qu’il y a des ondes…

Si cette question est soulevée dans les écoles, il est important de préciser que ce ne sont que des hypothèses et qu’il est peu probable que les ampoules de plafond produisant une couleur chaude représentent un risque. Comme toujours, il est conseillé de ne pas regarder longtemps vers une source intense de lumière, que ce soit le soleil ou une ampoule.

Affaire à suivre…

Des capteurs solaires blanc, pour quoi faire ?

La nouvelle a fait le tour des médias.
Le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) de Neuchâtel est parvenu a produire des panneaux photovoltaïques blancs.

Cette prouesse technologique doit néanmoins nous interroger.

  1. Pourquoi est-il intéressant de disposer de panneaux blancs ?

Il est probable que des panneaux de couleur puissent convenir aux désirs de certains architectes ou propriétaires. Mais, d’un autre côté la couleur actuelle des panneaux photovoltaïques (très uniforme et sombre) n’est pas laide. Doit-on en conclure qu’il existe une résistance de certaines personnes et qu’il est nécessaire de leurs proposer des couleurs différentes pour qu’ils acceptent enfin d’intégrer une production électrique photovoltaïque sur leurs bâtiments ?

Il semblerait que la couleur blanche limiterait les effets de production d’air chaud lorsque des capteurs sont placés le long de façades (effets observés avec des capteurs sombres).

  1. Est-ce que l’utilisation de cette technologie a des conséquences ?
    Selon un article du Temps le coût serait de 150 à 200 francs le mètre carré, contre 100 à 150 francs pour un panneau sombre classique. De plus, le rendement d’un capteur photovoltaïque standard à 18% tomberait avec la surface blanche à 10%.

On voit dans cet exemple, qu’il faut être vigilant quand on apprend ce type de nouvelle. S’agit-il vraiment d’une révolution lorsque pour simplement disposer de panneaux blancs le coût augmente sensiblement et le rendement est pratiquement divisé par deux ?

Même si ces développements sont intéressants, ils révèlent aussi une difficulté à faire accepter les nouvelles technologies renouvelables. Il semble qu’on est prêt aujourd’hui à sacrifier les performances déjà relativement faibles des cellules photovoltaïques pour satisfaire la résistance de certains acteurs.

G comme Genève et Géothermie

La RTS a annoncé aujourd’hui le début de la prospection du sous-sol genevois dans le cadre du projet cantonal GEothermie 2020.

voir pdf de l’annonce sur le site RTS

Pour le moment, il s’agit de faire vibrer le sol et mesurer les échos en retour. Cette technique est également utilisée pour la prospection de champs pétrolifères.

Si les premiers résultats sont positifs, il faudra encore creuser très profondément pour savoir si des ressources exploitables sont bien au rendez-vous.

Selon la dépêche, la géothermie pourrait couvrir les 2/3 des besoins de chaleur de Genève. Mais comme l’ont montré les expériences de Bâle et St-Gall, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir « foré ».

Dans le canton de Vaud, à Lavey, un gros projet devrait aussi démarrer prochainement (2015 ?). Celui-ci prévoit de forer un puits profond de 2000 à 3000 m pour capter de l’eau très chaude et produire de l’électricité ainsi que chauffer à distance des bâtiments à Lavey et Saint-Maurice.

Ces projets sont une bonne nouvelle car cela montre que la filière n’est pas abandonnée. Peut-être que le salut de la géothermie viendra de Suisse romande. Si l’un de ces projets réussit, ce sera la meilleure façon de combattre les réticences et les craintes que les derniers essais infructueux ou « secouants » ont suscités.


Pour plus d’infos, dossier rts-découverte