Eoliennes dans le canton de Vaud, un potentiel non négligeable

Le canton de Vaud vient de dévoiler sa planification concernant les éoliennes.

9 projets ont été retenus et 10 autres le sont sous conditions.

Si les 19 projets étaient réalisés cela permettrait de couvrir plus du quart de la consommation électrique du canton de Vaud.

Contrairement aux dires de certains, les énergies renouvelables représentent donc un potentiel non négligeable.

Bien entendu, ces projets feront face aux protecteurs du paysage et aux « not in my backyard » (pas derrière chez-moi).
Mais à tout refuser on n’apporte aucune solution pragmatique et on ne contribue finalement pas à une société durable.

Annonce sur le site du journal 24heures

Microalgues, premiers essais de production en France

Les microalgues sont souvent présentées comme une solution très prometteuse pour remplacer les énergies fossiles. Les microalgues permettent de produire du bio-diesel d’origine renouvelable.

En France, à Gruissan (sud-ouest) dans d’anciens marais salins, des essais de production sont menés sur 1000m2.

Selon l’article du Temps on est loin encore d’une solution rentable et industrielle mais le rendement au m2 devrait être de cinq à dix fois supérieur à celui du colza. Mais attention ces chiffres sont à prendre avec des pincettes car ils sont généralement théoriques et proviennent d’essais en laboratoire.

Les microalgues auraient de gros avantages :

– contrairement au colza, maïs, etc. on ne détourne pas des cultures vivrières pour produire de l’énergie.
– la production ne confisque pas des terres agricoles. Dans le cas de Gruissan, il s’agit d’utiliser des marais salins existants qui ne sont plus exploités.
– les micro-algues consomment du co2 pour croître et donc pourraient être un moyen de recycler des rejets de co2 d’origine industrielle.

Affaire à suivre…

Article du Temps

Capteurs solaires thermiques révolutionnaires à l’aéroport de Genève.

Les premiers capteurs solaires d’une série de 282 prévus ont été installés sur le toit de l’aéroport de Genève-Cointrin le vendredi 16 mars.

Ils permettront de chauffer ou refroidir l’aéroport et couvrir 1 à 2 % des besoins (selon rts).

Les dépêches et l’article du Temps parlent de technologie sous-vide ce qui ne semble pas très nouveau puisque l’on connaît déjà des capteurs installés dans des tubes en verre semblables à des thermos (double paroi avec vide d’air).

Article du Temps

Pourtant, il s’agit d’une toute nouvelle technologie. Ce ne sont pas des tubes mais biens de capteurs plats dans lesquels on réalise un ultra-vide. La technologie a été développée au CERN pour d’autres applications, puis transférée à l’industrie.

Pour réussir cette prouesse, il a fallu trouver des procédés pour maintenir le vide d’air ainsi que souder le verre au cadre en métal.

Il semble que ce procédé est surtout intéressant pour des pays froids et ensoleillés en hiver. En effet, même s’il y a du soleil, la température extérieure froide augmente fortement les échanges de chaleur et donc les pertes. Avec l’ultra-vide, les pertes sont fortement réduites.

Questions en suspens :
– fiabilité sur le long terme
– coûts
– réels avantages et gains par rapport à des capteurs thermiques simples.
Avec le projet de la plus grande centrale photovoltaïque de Suisse à Palexpo, Genève et la région de l’aéroport font vraiment très fort !

Votation : oui aux éoliennes à Sainte-Croix

Le oui à l’installation d’éoliennes l’a emporté de justesse à Sainte-Croix.

Après plus de 10 ans de combat de la part de certains opposants, six éoliennes pourront voir le jour.

Cet exemple montre que pour augmenter notre production d’électricité propre, nous devons faire des choix, parfois difficiles, notamment accepter une atteinte au paysage.

Cet exemple illustre également le concept du NIMBY (not in my backyard / pas derrière chez moi) où une partie de la population, tout en soutenant le principe des énergies renouvelables, refuse que cela se passe chez elle.

Dépêche ats sur les site tsr

La région franco-valdo-genevoise pourrait-elle ne consommer que des énergies renouvelables ?

Une thèse de l’université de Genève s’est penchée sur le potentiel des énergies renouvelables dans la région genevoise.

Selon l’étude, les ressources locales couvrent actuellement environ 10% des besoins énergétiques.

Même s’il est utopique d’imaginer le seul recours aux énergies renouvelables, celles-ci pourraient être majoritaires, mais cela implique :

– le développement des ressources renouvelables et notamment de la géothermie.
– la diminution par 3 de nos consommations pour atteindre la société à 2000 Watts.

Il est à noter que s’il est envisageable d’assurer tout le chauffage et une grande partie de l’électricité avec des énergies renouvelables, l’étude semble indiquer que pour les transports ce ne serait pas possible…

Voir le compte-rendu du Temps

Desertec, un projet pas si utopique que cela

Il a plus d’une année, nous avions déjà présenté Desertec, ce projet incroyable qui prévoit, entre autre, la construction de centrales solaires en Afrique du Nord pour alimenter l’Europe en électricité.

Ce projet pharaonique de 400 milliards d’Euro semblait encore très utopique à l’époque bien que des entreprises et organismes de renom le soutenaient.

Avec les événements du Japon et les décisions de certains pays de se retirer du nucléaire, Desertec est devenu beaucoup plus crédible. Et les crises dans les pays arabes seront peut-être un chance pour accélérer le projet et mieux en faire bénéficier les populations locales (mais cela reste à voir…).

Voici un article du Temps qui fait le point de la situation : Quand le désert illuminera l’Europe

Il est important de signaler que Desertec ne se limite pas aux centrales solaires en Afrique du nord mais intègre aussi le développement des autres moyens de production d’électricité, notamment les éoliennes et l’hydraulique.

La Suisse est au centre du concept Desertec, car ses barrages sont le seul véritable moyen de stocker (indirectement) l’électricité de ce gigantesque réseau.

Voici ci-dessous une carte du projet Desertec provenant du German Aerospace Center (DLR). Les carrés rouges correspondent aux surfaces de désert nécessaires pour répondre aux besoin d’électricité de différentes régions du monde (Monde, EU, etc)…(pour mieux se rendre compte, comparer les carrés à la surface de la Suisse…).

Réchauffement climatique : nos barrages auront-ils encore de l’eau à turbiner ?

Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaciers, il est légitime de se demander si l’énergie hydraulique a encore de l’avenir en Suisse.

Une étude vient d’être publiée qui fait justement le point sur cette question.

Rapport « Les effets du changement climatique sur
l’utilisation de la force hydraulique » téléchargeable ici :
http://www.wsl.ch/medien/presse/110908_Klima_Wasserkraft/Synthese_F

Article du Temps : Les barrages au défi du réchauffement

Voici quelques points à retenir de cette étude.

D’ici la fin du siècle :

– La quantité des précipitations ne devrait pas baisser sur l’ensemble de la Suisse.
– Mais il y aura un déficit au sud des Alpes (Valais).
– Il y aura plus de pluie, moins de neige, et cette dernière fondra plus rapidement.
– Il y aura moins d’eau dans les rivières en été et plus aux autres saisons.
– Les glaciers disparaissant, ils ne contribueront plus à ajouter de l’eau dans les rivières des régions concernées.

Concernant les barrages :

– La Suisse ne connaîtra pas de baisse de production d’énergie hydraulique jusqu’en 2050 et pas de baisse dramatique jusqu’en 2100.
– En Valais, vers 2085, il y aura des baisses de production de 4 à 8%.