Comme le relève Christian Trachsel dans l’article ci-joint, les consommations d’énergie sont généralement calculées en « énergie finale ». C’est à dire que l’on prend en compte l’énergie à la prise ou celle que l’on met dans le réservoir de la voiture; sans incorporer les pertes d’exploitation et de production.
Il serait pourtant plus logique de tenir compte de toute l’énergie perdue lors de l’extraction, la production, la transformation et le transport des énergies. En calculant en « énergie primaire » nous pourrions prendre en compte, par exemple, les 60 à 70 % d’énergie perdue dans les centrales électriques thermiques ou toute l’énergie nécessaire à forer, transporter et raffiner le pétrole.
Il faut aussi ajouter que toutes les pertes d’énergie ne se valent pas. En effet, l’énergie perdue dans une centrale nucléaire ne peut être comparée à celle d’une centrale hydraulique. En effet, la centrale hydraulique ne parvient peut-être pas à convertir plus de 60% de l’énergie de l’eau en mouvement mais cette eau n’est pas perdue, ne pollue pas et participe à un cycle. Ces pertes ne sont donc pas à comptabiliser dans nos consommations. Ceci ne doit bien entendu pas nous empêcher de rechercher à développer des moyens capables de récupérer un maximum d’énergie renouvelable. Imaginons que demain, des chercheurs parviennent à concevoir des capteurs photovoltaïques avec des rendements de 90%, une grande part des enjeux énergétiques seraient résolus.