L’émission « On en parle » de la rts, vient d’aborder la question du bilan environnemental des fraises.
Si le transport des fraises depuis l’Espagne double le bilan carbone par rapport à des fraises suisses de saison, les fraises suisses produites sous serre chauffée alourdissent plus de 20 fois ce bilan !
Tableau comparatif : télécharger ici
Page du site de l’émission « On en parle »
Bien entendu ce type de calcul peut sensiblement varier en fonction du type d’énergie utilisée pour chauffer les serres. Le calcul de l’énergie grise ou d’un bilan carbone est donc toujours basé sur des hypothèses de départ. De plus, comme on le voit dans le comparatif, il n’y a pas que l’emprunte carbone qui compte. Le bilan eau est très défavorable pour les fraises espagnoles.
Il y a quelques années, une autre étude démontrait que les roses venant d’Amérique du sud par avion avaient un moins mauvais bilan carbone que celles poussant aux Pays-bas dans des serres chauffées en plein hiver.
Faut-il en conclure que c’est un moindre mal que de consommer des produits venant de loin mais avec des méthodes de production moins polluantes ?
Il faudrait plutôt s’interroger sur la nécessité d’acheter des produits complètement hors saison. Doit-on absolument s’offrir des roses à Noël? Qu’elles viennent de loin ou qu’elles soient produites sous serre, le supplément d’énergie grise qu’elles contiennent ne se justifie pas.
Profitez en ce moment des asperges du Valais. La saison est courte, mais quel régal !