Walter Wildi, géologue à l’université de Genève, vient de claquer la porte de la Commission fédérale de la sécurité nucléaire (CSN). Il n’était pas d’accord avec le contenu du rapport de la Nagra (Coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs), publiés en janvier de cette année. Ce rapport prévoit que les déchets qui sont actuellement stockés dans des centres provisoires seront déplacés dans des lieux de stockage définitifs.
Il ne semble pas que M. Wildi s’oppose au principe du stockage définitif. C’est l’idée de manipuler ces déchets directement sur les lieux de stockage définitifs qui lui pose problème (sortir les déchets de leurs conteneurs actuels et les placer dans de plus petits récipients). En effet, selon lui, il y aurait un risque de pollution des nappes phréatiques lors de ces manipulations.
Comme le relève l’article du Temps, les détracteurs de M. Wildi estiment que ce risque est très limité et qu’en Suisse il y a presque partout des nappes phréatiques, même sous le centre provisoire actuel…
Sans pouvoir, faute de compétences suffisantes, trancher dans ce débat, celui-ci montre bien la complexité de la question de la gestion des déchets; même les spécialistes du domaine n’arrivent pas à se mettre d’accord sur une solution commune.