On parle beaucoup ces derniers temps du gaz de schiste.
Image : Gaz_schiste_puit.jpg
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Cet article est comme toujours très « résumé » et sous-entend que l’utilisation du gaz de schiste sera utilisé pour la production d’électricité alors qu’il peut être utilisé comme du gaz naturel conventionnel (électricité, chauffage, transports). A le lire, on aurait trouvé une solution au problème de l’épuisement des énergies fossiles car les réserves sont énormes. Bien entendu, tout n’est pas si rose…
Les schistes bitumeux sont des roches (qui ressemblent à de l’ardoise) qui contiennent des hydrocarbures. Jusqu’à présent, les schistes étaient peu exploités du fait de la difficulté d’extraction des hydrocarbures qu’ils contiennent et donc des coûts engendrés.
Avec le prix du pétrole qui va en augmentant (raréfaction, consommation mondiale en hausse) ces réserves deviennent soudain intéressantes car :
– il y a d’énormes réserves de schistes bitumeux sous la terre
– de nouvelles méthodes permettant de forer « verticalement » puis « horizontalement » ont été développées
– ce surplus de gaz non conventionnel pourrait freiner l’augmentation des prix dû à la raréfaction des ressources et répondre à la croissance de nos consommations.
– les gisements de schistes sont bien répartis sur la planète. Beaucoup de pays sont intéressés à moins dépendre de l’étranger pour leurs énergies fossiles (par. ex. USA, France, etc.)
Mais l’exploitation des schistes bitumeux pose de nombreux problèmes :
– une part des réserves estimées sera inexploitable (trop profond, sous les océans, pas assez rentable, etc.). De plus, ces estimations partent généralement d’un taux d’extraction idéal qui est rarement atteint. Comme pour le pétrole, et peut-être encore plus pour les schistes, la majeure partie des hydrocarbures restera emprisonnée dans la roche.
– le coût d’extraction sera élevé (influence sur le prix)
– il s’agit d’énergie fossile dont l’utilisation sera polluante
– il s’agit d’une énergie non renouvelable (cela ne fera que repousser le problème de l’épuisement des ressources fossiles).
L’extraction entraîne surtout de nombreux risques :
– risque de fuites de gaz
– utilisation de grandes quantités d’eau pour l’extraction (cette eau aurait pu servir à d’autres utilisations comme l’agriculture)
– l’eau utilisée est polluée par des solvants et devra être traitée.
– l’utilisation de solvants pour extraire le gaz représente des risques de pollutions graves des nappes phréatiques
Voir l’article suivant : info de l’Association Québécoise de
Lutte contre la Pollution Atmosphérique (AQLPA)
Le gaz de schiste en Europe
Une des raisons qui a mis récemment le gaz de schiste sur le devant de la scène médiatique est l’autorisation par le ministre français Jean-Louis Borloo de recherches de gisements dans le Larzac, la Drôme, les Cévennes et l’Ardèche. Sa décision a entraîné une levée de boucliers des milieux de la protection de l’environnement.
Il y a d’autres gisements potentiels en Europe, même en Suisse semble-t-il :
Voir : graphique du ‘European Energy Review’
Affaire à suivre…